Communiqué de presse : Un gourou au cœur de la lutte anti-secte
- 15 févr.
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Une enquête détaillée du journaliste indépendant Brice Perrier, publiée en décembre 2024, lève le voile sur le parcours de Grégoire Perra, figure centrale de la lutte contre l’anthroposophie en France. À travers six volets d’investigation, ce travail met en lumière les rouages d’une campagne de bashing médiatique et interroge la fiabilité des accusations relayées par certains médias et organismes officiels. Cette enquête peut inviter à poser un regard plus nuancé sur un mouvement souvent mal compris. À lire sur Raison sensible : “Un gourou au cœur de la lutte anti-secte”.
La Société anthroposophique en France souhaite attirer l’attention des journalistes sur une enquête approfondie, publiée en décembre 2024 par le journaliste indépendant Brice Perrier, concernant le « lanceur d’alerte » Grégoire Perra et ses allégations à l’encontre de l’anthroposophie. Malgré leur caractère parfois surréaliste, ces allégations sont devenues une référence récurrente pour de nombreux journalistes et constituent pratiquement l’unique source de la MIVILUDES, qui présente régulièrement l’anthroposophie comme un « mouvement à risque de dérive sectaire », portant ainsi préjudice à son image publique.
« Le sujet de cette enquête touche à un obscurantisme qui ne se trouve pas là où on l’attend, et à une information trompeuse bien qu’elle semble faire consensus, sous couvert de rationalité », souligne Brice Perrier. Son investigation en six volets déconstruit la campagne médiatique dont Grégoire Perra est l’acteur central. Elle analyse ses méthodes, met en lumière ses contradictions et ses motivations personnelles, et replace ses accusations dans leur contexte précis. L’enquête intégrale, intitulée Un gourou au cœur de la lutte anti-secte, est consultable sur le site Raison sensible.
Même si elle est souvent mal comprise et si elle peut naturellement faire l'objet de critiques et de débats, l'anthroposophie mérite un traitement impartial. Elle a inspiré de nombreux projets largement reconnus, appréciés, et parfois récompensés, comme par exemple le projet égyptien Sekem qui s'est vu attribuer en 2024 le titre de « Champions of the Earth » dans la catégorie « Vision entrepreneuriale » par le Programme des Nations unies pour l'environnement.
Contrairement à ce que prétend Grégoire Perra, l'anthroposophie n'est pas fondée sur des croyances, des dogmes, des superstitions ou sur les affirmations d'un gourou, mais sur le développement de la pensée et de la recherche individuelle libre. Une philosophie spiritualiste n'est pas nécessairement opposée à la rationalité : rappelons que la culture française a aussi donné naissance à une pensée spirituelle libre, comme chez Pascal, Victor Hugo, Henri Bergson, Louis Lavelle, etc. L'anthroposophie s'inscrit aussi dans cette tradition. Bien comprise, elle œuvre naturellement contre l’endoctrinement, le fanatisme, l’emprise, la manipulation ou le confinement dans l’entre-soi. Elle peut parfois être mal interprétée et déformée autant par ceux qui la critiquent que par ceux qui pensent la défendre. Il n'en reste pas moins qu'elle est par nature incompatible avec toute forme d'attitude sectaire ou dogmatique, comme ses représentants le soulignent régulièrement. Ces valeurs sont inscrites jusque dans les statuts fondateurs de la Société anthroposophique. Nous invitons à visiter le site internet pour plus de précisions.
À l'opposé de ce que décrit Grégoire Perra, le mouvement anthroposophique n’est pas organisé de manière centralisée. Les différentes initiatives et les projets inspirés par l’anthroposophie sont portés par des associations et organisations indépendantes. La Société anthroposophique est une organisation parmi les autres qui contribue à la culture et à la diffusion de la pensée anthroposophique. Elle n’a pas vocation à diriger ou coordonner l’ensemble des initiatives anthroposophiques, mais elle peut faciliter la mise en relation avec divers acteurs du mouvement grâce à son réseau.
Il est à espérer que des journalistes sérieux et impartiaux pourront, grâce à cette enquête, aider à rétablir un équilibre dans la perception publique de l’anthroposophie et de ses projets : pédagogie Steiner-Waldorf, agriculture biodynamique, etc. Les responsables de la Société anthroposophique en France lancent donc un appel aux journalistes pour une couverture médiatique plus équilibrée et rigoureuse sur l’anthroposophie. Ils sont disponibles pour répondre aux questions des médias, participer à des entretiens et contribuer à des débats d’idées.
Service de presse : presse@anthroposophie.fr
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